Vapotage : vos enfants doivent-ils en profiter ?
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Les vacances sont finies et le blog Ciga reprend du service ! La sortie récente d’une étude américaine sur la manière dont des parents américains vapoteurs stockent leurs e-liquides nous amène à faire un billet plus orienté sur le vapotage passif (bien qu’il ait été démontré, comme nous l’évoquions dans notre billet, qu’il n’y a pas réellement de vapotage passif) et les enfants. Car de nombreux vapoteurs, misant sur la très faible nocivité de la cigarette électronique, vapent sans modération en présence de leurs enfants. Est-ce judicieux ? Ne devons-nous pas tout de même éviter de faire profiter nos enfants de la vapeur de nos e-cigarettes ? Ciga prend position.

Tout d’abord : il n’y aurait pas de vapotage passif

Avant toute chose, rappelons un fait simple : d’après les tabacologues et pneumologues, il n’y aurait pas de vapotage passif. Notre pneumologue et tabacologue préféré, Bertrand Dautzenberg, ne dit d’ailleurs pas autre chose dans un entretien avec Babycenter : « il n’existe quasiment aucun risque de vapotage passif ». C’est clair, net et rassurant.

Voilà qui est posé.

Glycérine végétale et formaldéhydes : leurs effets sur les enfants

Néanmoins, la vapeur de nos cigarettes électroniques, si elle ne peut pas provoquer de maladies à long terme, n’intoxique pas au monoxyde de carbone et ne provoque pas le cancer, contient des gouttelettes en suspension de glycérine végétale en premier lieu, et en particulier depuis que de nombreux vapoteurs ont petit à petit délaissé le propylène glycol, souvent irritant, au profit de liquides contenant majoritairement du glycérol. Le problème, c’est que le glycérol, gras, a tendance à encombrer les bronches. Certes de manière ponctuelle et remédiable, mais tout de même. Les nourrissons notamment peuvent être très sensibles aux infections pulmonaires (bonchiolites, etc.), quant aux enfants, leurs poumons en plein développement exigent un air sain. En particulier en hiver, période sensible.

Egalement, si l’on sait bien que les taux de formaldéhydes produits par l’e-cigarette sont au moins 20 fois inférieurs à ceux de la fumée de cigarette, on sait aussi que ce composé nocif est parfois (souvent ?) présent, même en petites quantités. Alors certes, ici encore, on sait que l’air ambiant est constamment pollué par des formaldéhydes, mais nous en ajoutons en vapotant, même un peu. Or, ici encore ce sont les poumons de nos enfants qui, en premier lieu, peuvent être touchés. La peau et les yeux peuvent également être irrités.

Protégeons nos enfants, évitons de vapoter en leur présence

Aussi, voilà notre recommandation. Certes, c’est le genre de prise de position qui passe assez mal auprès de nombreux vapoteurs : aujourd’hui, la vape étant attaquée de toute part, on attend d’un spécialiste de la cigarette électronique qu’au contraire il défende bec et ongle l’e-cig. Mais ce serait contraire à notre éthique.

Car les risques de vapotage passif sont certes extrêmement faibles et on le sait, Bertrand Dautzenberg et bien d’autres le répètent suffisamment, l’e-cig est 200 à 300 fois moins nocive que le tabac. Mais si l’argument est valable pour nous, anciens fumeurs, il n’a aucune valeur quand on parle de nos enfants, qui ne fumaient pas.

On ne leur imposait pas (ou très rares sont les jeunes parents désormais vapoteurs qui le faisaient) la fumée de nos cigarettes de tabac ; ne leur imposons pas la vapeur de nos cigarettes électroniques. Laissons leurs poumons se développer tranquillement. Nous vapotons dans une logique de réduction des risques et recherchons de plus en plus une vape saine, appliquons cette logique à nos bambins. Cela nous permettra en outre de limiter notre consommation pour nous extraire de la dépendance, à moyen ou long terme.

Et vous, vous vapez dans des espaces clos avec vos enfants ? N’hésitez pas à partager votre expérience personnelle.

Bonne vape !

 

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