E-cig et interdiction de publicité : des médecins montent au créneau

E-cig et interdiction de publicité : des médecins montent au créneau
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100 000€. C’est le montant de l’amende susceptible d’être imposée à un professionnel qui ferait de la publicité pour la cigarette électronique, rangée au placard au même titre que le tabac. Voilà ce contre quoi des médecins s’insurgent aujourd’hui et montent au créneau à travers 5 associations qui ont saisi le Conseil d’Etat.

La liberté d’expression comme premier angle d’attaque

Ce qu’il y a d’intéressant dans la démarche des 5 associations qui ont saisi le Conseil d’Etat concernant l’interdiction de publicité pour la cigarette électronique, c’est le biais choisi pour remettre en cause cette interdiction.

En effet, les associations revendiquent la liberté d’expression des vapoteurs et des associations de lutte contre le tabagisme. Astucieux contournement. En effet, la législation européenne, sur laquelle est calquée le droit français, considérant la cigarette électronique comme un produit du tabac, les associations ne peuvent pas directement demander à ce que le vaporisateur personnel soit exclu de l’interdiction.

En revanche, comme le Haut Conseil de la Santé Publique reconnaît que l’e-cig « peut constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac » (eh oui, c’est écrit noir sur blanc sur le site tabac-info-service.fr !), l’interdiction de publicité entrave alors la liberté d’expression de ces associations puisque, par définition, elles doivent pouvoir faire la publicité de l’e-cig comme dispositif de sevrage auprès de leurs populations cibles !

Concernant les vapoteurs, l’argument est sensiblement le même : il doit leur être permis d’échanger pour « éviter les risques » et leur permettre de « se tenir informé des produits de meilleure qualité et de plus en plus sécurisés ».

Une évolution positive des positions officielles

Si l’on peut regarder avec espoir cette requête de médecins, professionnels de santé et vapoteurs, c’est que, depuis le 1er sommet de la vape, les positions officielles ont déjà pas mal bougé.

C’est en effet depuis le sommet de la vape que le Haut Conseil de la Santé Publique reconnaît que le vaporisateur personnel peut constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac. En outre, depuis le sommet de la vape, même le site tabac-info-service.fr, qui ne présentait pas l’e-cig comme un moyen de sevrage, la présente aujourd’hui en première page !

Malgré des attaques constantes, donc, on peut espérer que les choses évoluent dans le bon sens pour l’e-cig et sa promotion comme dispositif d’aide à l’arrêt du tabac.

En attendant,

Bonne vape !

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