Retour sur le salon Vapexpo 2014 - Ciga.fr
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La cigarette électronique à enfin son salon et c'est à Bordeaux, fief de la marque Vincent dans les Vapes, et préfecture du département de la Gironde que celui-ci s'est tenu. Votre équipe Ciga, impliquée depuis le début de l'émergence de la cigarette électronique et ayant été témointe de beaucoup de changements ne pouvait assurément manquer ce rendez-vous de la vapote. Tenu sur trois jours, ce salon fut composé de deux journées dont l'accès était réservé aux professionnels du secteur et d’une journée d’ouverture au publique. Ne pouvant faire défaut trop longtemps à nos obligations professionnelles à Grenoble, nous avons choisi d'y être présent le jeudi 13 et vendredi 14 mars. Voici un petit compte rendu de ces deux journées d'un premier salon réussi.

Conférences, rencontres et nouveautés.

Après quelques heures de sommeil (Grenoble / Bordeaux en voiture n'est pas chose aisée), nous voilà présent dès l'ouverture du salon au Hangar 14 de Bordeaux. Nous avons constaté immédiatement et avec plaisir l'accueil chaleureux de la part du personnel organisateur et la présence massive des professionnels dès notre arrivée. Après avoir fait un tour rapide dans les allées, et avoir jeté quelques regards curieux sur les stands dont certains ne nous sont pas inconnus, le microphone nous annonce l'imminence de la première conférence. Le sujet de celle-ci nous intéresse particulièrement puisqu'il va être question de la présentation d'un label de qualité qui concernera les flacons de e-liquide. Les conférenciers, présentés par Ghislain Armand, propriétaire et blogueur en chef du site ma-cigarette.fr, s'installent et la vingtaine de rangées de chaises mises à disposition de l’auditoire sont déjà occupées, preuve en est des interrogations suscitées par ce thème.

Charly Pairaud, numéro deux de la marque VDLV, initiateur du projet de label européen et membre actif de la Fédération interprofessionnelle de la vape (un des deux syndicats de professionnels existant à ce jour) nous expose ce projet en compagnie de Sébastien Duprat (cabinet Profilo Conseil) et Eric Laurencon de l'AFNOR (Organisme de certification). Nous avions déjà entendu quelques bruits de couloir concernant ce projet de normalisation et nous nous attendions à des précisions sur les impératifs et le cahier des charges mais nous n'avons pas été beaucoup plus renseigné sur les points que nous jugions intéressants. Cette conférence nous a appris cependant que le but était de faire émerger les sociétés respectueuses des procédés de fabrication et de la transparence vis à vis du consommateur au détriment des fabricants peu scrupuleux. Le calendrier de mise en place de ce projet nous a été présenté. Nous nous posons la question de l'ouverture de ce label aux fabricants européens ou d'autres régions du globe et des éventuelles aides qui pourraient être fournies pour rentrer dans les normes. Nous nous interrogeons également sur l’éventualité d'une prééminence de certaines marques qui pourraient se voir attribuer une casquette de gendarme et sur les points du cahier des charges qui sera présenté au courant de l'été 2014. Le lancement du label et les premières délivrances de celui-ci seraient prévues pour Novembre 2014. Nous avons effectué quelques recherches après le salon, et nous nous sommes aperçus qu'un tel label avait déjà été mis en place aux États-Unis en 2012 par l'association américaine AEMSA.

Fin de la conférence, remerciements, et nous voilà parti pour un déjeuner frugal mais accompagné naturellement d'un verre de bordeaux rouge. Nous terminons rapidement notre pause pour nous présenter à la deuxième conférence qui traitera de la situation de la cigarette électronique dans le contexte Européen et législatif.

Toujours sous la houlette de Ghislain Armand, dont nous constatons qu'il est aussi à l'aise dans l'animation d'une conférence que dans la rédaction de ses articles intéressants, les intervenants se présentent tour à tour. Gérard Mathern, pneumologue et grand défenseur de la cigarette électronique nous éclairera de ses connaissances en compagnie d'Arnaud Dumas de Rauly, président de la FIVAPE et de Peter Beckett, consultant en politique publique et expert réglementaire en e-cigarette. Mickaël Hammoudi, vice président de la FIVAPE s'est également joint à cette conférence. Il nous à été rappelé la chronologie des événements qui ont marqués le secteur de la cigarette électronique sur les derniers trimestres et notamment la regrettable Directive sur les Produits du Tabac appliquée aux e-cigarettes et qui risque fortement, à terme, de freiner considérablement les progrès techniques, les faibles coûts de fabrication et la marge de liberté des fabricants au profit de cigarettes moins fiables, plus ressemblantes aux cigarettes de tabac et dont les grosses compagnies du tabac rachètent les brevets à tour de bras. Peu optimiste sur l’avenir du monde de la vapote au terme de cette conférence, Peter Beckett nous confirmera quand même, et d’après son point de vue, que la vapote ne sera jamais interdite en France mais probablement plus contrôlée.

Le e-liquide à l’honneur du Vapexpo 2014.

Fin de cette deuxième conférence et nous voilà enfin parti à l’assaut des stands pour faire plus ample connaissance avec nos fournisseurs actuels et découvrir de nouvelles gammes de liquide ou de matériel. Nous avons pu observer un effort sur la présentation des stands de la majorité des marques présentes et quelques évolutions dont vous pourrez juger de l’utilité dans un avenir prochain. Citons Vincent dans les Vapes et sa machine à teste de e-liquide qu’on pourrait situer entre un jukebox et une table de dégustation de vin. Le principe : un rack en métal sur lequel est vissé plusieurs clearomiseurs et par lesquels est diffusé de la vapeur sur pression d’un bouton. L’idée est intéressante puisque ce dispositif permet en magasin d’inhaler un e-liquide sans pour autant poser ses lèvres sur l'embout. Le rendu nous a d'ailleurs presque fait redécouvrir les e-liquides de Vincent. Un mixologiste présent sur le stand nous a régalé de cocktails surprenants et dont le thème se rattachait directement à la nouvelle gamme « signatures » de la marque.

Changement de décor pour un stand haut en couleurs de chez Dlice, fabriquant de e-liquide dont la réputation n’est plus à faire. Un nouveau système de présentoir pour magasin, des discussions enrichissantes et un dynamisme très perceptible anime cette entreprise de Brive la gaillarde.

La décoration plus discrète du carré Alfaliquid fût compensée par l’accueil chaleureux et la dégustation de nouvelles saveurs très réussies qui raviront vos sens de vapoteurs exigeant, nous en gageons.

Outre ces références du monde des e-liquide, très majoritaire sur le salon, nous avons pu faire connaissance avec quelques directeurs de marques inconnues ou émergentes et à ce sujet, même si le suspense est de mise, nous vous engageons à épier notre site et à observer notre magasin car il y aura sous peu quelques bonnes surprises !

Deuxième jour, conférences, derniers échanges et motivation renforcée.

Une sortie à la découverte de la vie nocturne de Bordeaux et les quelques heures de sommeil qui ont suivies ne nous ont pas empêché d’être actif en cette deuxième journée du salon.

La première conférence qui a donc donné le La à cette journée a soulevé le point important des études en cours et de l’impact sur la santé des populations. Konstantinos Farsalinos, cardiologue grec et travaillant aussi à Genève spécialiste et chercheur de la cigarette électronique et Jean-François Etter, spécialiste de la santé et politologue furent les rapporteurs de ce condensé d’études et les portes paroles de ce qu’ils ont décrit comme une solution à ne pas étouffer mais à développer. Ces deux hommes reconnus et écoutés nous ont conforté dans notre approche du conseil.

Après un déjeuner très rapide sur le salon, nous voilà présent à la deuxième conférence qui traitera des concepts futurs des e-cigarettes et de sa place dans le marché économique. Interrogés par Ghislain Armand, les cadres ou présidents des firmes kangertech, Joyetech, et Dekang nous ont assuré pendant presque une heure de leur zèle dans la thématique de l’innovation et nous ont rappelé l’historique de leurs entreprises ainsi que leurs modèles phares. La digestion se mêlant à l’intérêt décroissant pour cette conférence visiblement mal préparée et dont le but était de rappeler aux professionnels présents le palmarès de ces marques, nous étions à un rien de sombrer dans un nuage de brume quand le docteur Farsalinos, présent dans le publique à décidé de prendre la parole pour une bonne dizaine de minutes, engageant avec verve les fabricants présents sur l’estrade à investir d’avantage dans des études fiables qui permettront, grâce à l’aide de la communauté scientifique, d’asseoir véritablement la cigarette électronique comme substitut nicotinique. Nous approuvons.

Assistant seul à la dernière conférence, dont le sujet moins attractif mais néanmoins important du circuit de recyclage des batteries et consommables, mes collègues profitent des deux dernières heures de salon pour déguster d’autres marques de e-liquide et engager la conversation avec d’autres professionnels. Je découvre avec retard de mon côté qu’il n’est pas si difficile de mettre en place un système de collecte, bien que j’y songeais depuis un certain temps.

Les derniers moments du salon nous permettent de découvrir quelques stands de modeurs (fabricants de Mod et e-pipe) dont nous saluons le travail d’artisanat et de passion, et, les bras chargés d’échantillons et de documentation, nous regagnons la sortie pour un retour sur Grenoble. Les têtes sont pleines de souvenirs de discussions, d’idées et nous entamons la route, radio en fond sonore, ronronnement de moteur et nuage de vapeur bien sûr.

Je conclurai en …

Remerciant les organisateurs et les professionnels avec stand du salon, dont les discussions chaleureuses pour la plupart nous ont permis, comme à chacun je le pense, de nous sentir plus soudés dans ce secteur passionnant. Notre participation en tant que visiteur est assurée pour les prochains rendez-vous du Vapexpo.

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