Vapotage passif : la nicotine est-elle dangereuse ?
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Il y a presque 1 an, nous publiions un billet concernant le tabagisme passif et la cigarette électronique. A l’époque, nous disposions de peu de données et prenions des précautions. Aujourd’hui, fin 2014, suite notamment à quelques études sur le sujet et quelques fausses alertes dont nous reparlerons, il paraît important de refaire un point sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler le vapotage passif.

Pourquoi évoque-t-on la question du vapotage passif ?

Comme nous l’évoquions dans notre billet expliquant comment choisir son dosage de nicotine, les vapoteurs n’absorbent qu’une partie de la nicotine contenue dans la vapeur d’e-cigarette (on s’accorde généralement sur un taux de 60%). Dès lors, il apparaît évident qu’une partie résiduelle de cette nicotine est contenue dans la vapeur exhalée.

C’est pour cela qu’on se permet d’évoquer la question d’un vapotage passif qui consisterait en réalité en l’exposition de non-vapoteurs à de la nicotine.

Vapotage passif : de la nicotine mais aucun composé cancérigène

D’après une étude récente du Docteur Goniewicz, docteur en pharmacie et chercheur, spécialisé dans les études sur l’e-cigarette, la vapeur exhalée par les vapoteurs contiendrait 10 fois moins de nicotine que la fumée de cigarette de tabac : seulement entre 0,82 et 6,23 µg/m3, soit des concentrations infimes. En outre, cette étude révèle l’absence des polluants et cancérigènes liés à la combustion du tabac.

La vape expose donc les non-vapoteurs qu’à de la nicotine, et rien d’autre. Autant dire qu’avec un unique composant potentiellement nocif, la toxicité du vapotage passif est considérablement réduite !

Le vapotage passif ne présente aucun risque

Selon le docteur Konstantinos Farsalinos, cardiologue grec très investi dans les études sur l’e-cigarette, ces quantités de nicotine absorbées de manière passive par les personnes mises en présence de vapeur de cigarette électronique n’auraient absolument aucun effet biologique.
C’est ainsi que l’on peut estimer que le vapotage passif est très (très) peu risqué, même s’il est toujours préférable, comme nous l’évoquions dans notre billet expliquant comment choisir son dosage de nicotine, et par principe de précaution,d’éviter de vapoter dans des lieux fermés en présence d’enfants, d’adolescents et de femmes enceintes.

En effet, avec la cigarette électronique, la nicotine est le seul produit dangereux qui persiste dans la vapeur expirée. Or, la nicotine, sans être cancérigène, pourrait être responsable de problèmes de développement cérébral chez les enfants, les adolescents et les fœtus.

L’idée est donc simplement de ne prendre aucun risque : même si la quantité de nicotine que peuvent absorber des non-vapoteurs est extrêmement faible et potentiellement non nocive, autant faire attention, au cas où.

Ceci dit, le Pr Dautzenberg lui-même, qui a pourtant, rappelons-le, longtemps été hostile à la cigarette électronique tant qu’il n’y avait pas suffisamment d’études à son sujet, a indiqué que l’interdiction du vapotage dans les lieux publics pouvait être motivé par un souci « d’exemplarité » mais en aucun cas « au nom de la toxicité pour les poumons » ou même pour le cerveau.

Il s’inscrit en cela en faux à la fois contre la position de l’OMS et contre celle du ministère de la santé et de son plan anti-tabac, par l’entremise de Marisol Tourraine, qui a interdit l’usage de l’e-cigarette dans les lieux publics, prétendument au nom d’une question de santé publique !

D’ailleurs, sans même parler de vapotage passif, le Pr Etter, tabacologue suisse, indique que, selon plusieurs études, l’e-cigarette serait moins addictive que la cigarette de tabac, malgré la présence de nicotine !

Nous avons donc d’un côté un cardiologue (le Pr Farsalinos), un pneumologue français et un tabacologue suisse qui sont parfaitement d’accord pour dire que, s’il y a vapotage passif, celui-ci ne présente aucun risque pour la santé des personnes exposées ! Il serait bon qu’un jour nos politiques, nationaux et européens, finissent par écouter les médecins et amendent leurs lois iniques contre ce qui se présente aujourd’hui comme  la solution la plus performante pour arrêter de fumer.

En attendant que ce jour arrive, il est de notre responsabilité de vapoteurs de respecter ces lois et de ne pas vaper dans les lieux interdits. Mais partageons, soyons actifs sur les réseaux sociaux pour réclamer une prise en compte de ces résultats.

Bonne vape !

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