Avis mitigé du HCSP sur l’e-cig et études : des lueurs d’espoir ?

Avis mitigé du HCSP sur l’e-cig et études : des lueurs d’espoir ?
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Certes l’avenir paraît globalement sombre pour l’e-cig en Europe : la Belgique vient de transposer, à sa manière, la TPD, induisant l’interdiction de vente et d’achat à distance de cigarettes électroniques, en France, on parle d’une taxe spécifique, etc. Néanmoins, parallèlement, le Haut Conseil de la Santé Publique vient de rendre son avis sur les bénéfices-risques de la cigarette électronique, une étude - qui divise les vapoteurs, certes - vient d’être lancée à Saint-Etienne et des études américaines s’attachent à comparer les émissions de produits toxiques en fonction des atomiseurs. Bilan pêle-mêle et perspectives concernant le vaporisateur personnel.

 

Le HCSP avance un avis mitigé, mais encourageant sur l’ecig

C’est une grande nouvelle, même si les vapoteurs auraient aimé une prise de position plus tranchée en faveur de l’e-cigarette : le Haut Conseil de la Santé Publique vient de rendre son avis sur les bénéfices-risques du vaporisateur personnel.

Certes, le HCSP persiste à indiquer que l’e-cig « pourrait constituer » une porte d’entrée vers le tabagisme (bien que toutes les études prouvent le contraire) ; certes, il persiste à avancer que le vaporisateur personnel « induit un risque de renormalisation de la consommation de tabac » (contrairement à ce qu’avance le professeur Dautzenberg notamment). Toutefois, la première conclusion de cet avis tant attendu est que « la cigarette électronique peut être considérée comme une aide pour arrêter de fumer ou réduire la consommation de tabac » !

Aussi, logiquement, « le HCSP recommande d’informer, sans en faire la publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac, et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif ». Et ça, c’est une grande nouvelle.

Une grande nouvelle :

  • Parce que cet avis tranche par rapport au précédent (de 2014) et montre que le HCSP a pris en compte les récentes études et les avis de professionnels ;
  • Parce que cet avis est en contradiction avec l’interdiction, largement et fréquemment rappelée par le Ministère de la santé, de présenter le vaporisateur personnel comme un outil de sevrage tabagique ;
  • Parce que, malgré sa prudence (légitime, vu l’institution), cet avis va dans le bon sens en visant à faire changer d’avis le public, les instances de santé publique et certains professionnels vis-à-vis de la vape !

Etude à Saint-Etienne et étude sur les aldéhydes

Commençons par cette étude du CHU de Saint-Etienne qui veut comparer l’efficacité du Champix et de l’e-cig dans le sevrage tabagique (voir ICI). Certes, l’annonce de cette étude a suscité une levée de boucliers chez de nombreux vapoteurs qui estiment que c’est de l’argent public gaspillé. L’étude est aussi critiquée, légitimement, par les nombreux vapoteurs qui ont déjà, par le passé, essayé d’arrêter de fumer avec le Champix et en ont connu les terribles effets secondaires… avant de rechuter. Critiquée aussi par ceux qui, a priori, pensent que le protocole sera forcément biaisé et/ou médiocre, rendant impossible une comparaison efficace.

Mais voyons les choses autrement :

  • Aujourd’hui, le Champix, agissant sur le cerveau, est le principal dispositif médical de sevrage tabagique pouvant véritablement présenter des statistiques favorables.
  • Parallèlement, le Champix est aussi le plus décrié et suscite la méfiance.
  • En face, nous avons la cigarette électronique… dont aucune étude scientifique ne prouve qu’elle permet d’arrêter de fumer (même si nous, vapoteurs, le savons bien), alors même qu’on estime (et tout tient dans ce terme) que 450 000 personnes se sont sevrées du tabac grâce à elle.

Ainsi, c’est une aubaine pour nous que des médecins, des scientifiques, cherchent à montrer l’efficacité de notre e-cig face au Champix ! De quoi avons-nous peur ? Que l’étude montre que le Champix est mieux que la cigarette électronique ? Chez Ciga.fr, nous sommes convaincus du contraire !

Terminons avec cette étude américaine (dont les résultats ont été relayés, une fois de plus, par l’excellent site ma-cigarette.fr) qui compare les taux d’aldéhydes émis par des cigarettes électroniques en fonction de l’atomiseur utilisé et de la puissance de vape.

L’étude révèle d’une part que les atomiseurs de dernière génération sont plus sains que les précédents et d’autre part que les émissions d’aldéhydes par la cigarette électronique étaient en moyenne, et dans des conditions normales d’utilisation, inférieures à celles de la cigarette de tabac (de 100 à 100 000 fois inférieures !) et inférieures aux maximum autorisés.

Ainsi, au milieu de nombreuses nouvelles inquiétantes se dessinent des tendances, une tendance : la reconnaissance de la cigarette électronique comme outil performant de sevrage tabagique et de réduction des risques liés au tabac. Le chemin est long et certes trop lent pour certains, mais la voie semble tracée qui nous mènera peut-être un jour à un changement de politique publique vis-à-vis de notre vaporisateur personnel.

Bonne vape !

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